La poésie de Philippe Jaccottet »,septembre 1996: en tant que poète, Ph. Jaccottetrecourt à l’allégoriepour nous mettre en présence del’invisible.
La figure matérialise alors un passage, une traduction comme système d’interférences pour constituer un parcours d’interprétation remettant le poème au monde et à sa relativité. Le poète, traducteur cherche ainsi à signifier une frontière autrement insensible entre les mondes.
Degrés, La Main : «Ouvertures de la main», Bruxelles, été 2004. Les travaux de cette décade que j’ai dirigée à Cerisy ont permis de confirmer que le toucher dans la pensée n’était pas pure métaphore, mais l’occasion de dialogues entre diverses heuristiques. Du langage à la perception, de la langue des signes à l’art numérique, la main métonymique de notre humanité devient lieu de recherches plurielles.
L’oubli n’est pas une mort naturelle. Bien que sourd, l’oubli parle ; et bien qu’aveugle, il est témoin. De ce nuage abstrait, trou de mémoire, ne faut-il pas reprendre le contour, entendre se forger les lettres une à une, ou simplement voir l’enclume, en cette place occupée par une surdité féconde en gestes de vie, par une jouissance aussi qui, dans nos têtes en l’air ne tiendrait que la place d’une simple coquetterie, si l’ombre ne venait à se jeter sur lui …
Revue Frontières, vol. 13-2, 2001