Enraciner le regard comme hypothèse...

Le surréalisme réhabilite la toute-puissance du rêve et le jeu désintéressé de la pensée

Il permet d’explorer la matérialité du langage selon la dramaturgie d’une émancipation amoureuse mais aussi sociale, politique, langagière.

LA MATÉRIALITÉ du langage

Pour que la pensée prenne corps, il est nécessaire de mettre en œuvre son énigme. Jusque dans leurs troubles les plus contradictoires, les formes induisent une perception qui vient instruire le langage.

Le poème nous invite à cheminer dans cette aventure, mis en mouvement par les figures qui permettent de suivre ces étapes en profondeur. Au carrefour du surréalisme et de la théorie des ensembles, le mouvement de l’Ou-Li-Po multiplie les ressources de la composition. Ses adeptes s’amusent en explorant les contraintes jusqu’à l’épuisement formel. Le poète qui doit être libre s’acharne à manipuler les clichés, critiquer les idées toutes faites, mettre en scène cette révolution. Cette performance devient-elle une nécessité ?

 « La poésie peut être ceci ou cela. Elle ne doit pas être forcément ceci ou cela… sauf délirante et lucide »

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