Qui suis-je ?cette question nous rend notre nomadisme et nous voyageons dans la pensée, avec un bâton qui se pose d'un texte à l'autre pour méditer

la nostalgie de l’inconnu 

La langue-mère serait cette langue des émotions, des visions, des sons et des voix déposées et archivées dans le corps, dont la parole, le geste, la partition, le geste pictural ressuscitent et délivrent la vibration, l’aura, la jouissance et la douleur. De quelle affectivité (sensation, sentiments, sens, corporalité affective) cette langue-mère est-elle porteuse si on entend « mère » comme charge affective, pulsionnelle, sensorielle, intelligible ? D’innombrables créatrices/ créateurs manient plusieurs langages (écriture, musique, performance, arts plastiques etc.), de quelle façon la langue-mère navigue entre les langages et les signes, s’incarne dans plusieurs corps linguistiques, sensoriels, corporels, avec ou sans traduction ? 

Situer le poème dans un entre temps ne va pas sans faire remarquer que le passage qui se fraye d’une rive à l’autre fait lui-même écriture. 

Entre plusieurs langues, plusieurs terres, plusieurs façons d’être au monde, se dégage le, ou plutôt la geste de la création. Je la vois résolue comme voix, considérant aussi la voie comme réponse, voire comme responsabilité, face au paradoxe d’une nostalgie de l’inconnu que je souhaite éclairer ici.

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